Extérieur : Coque / Pose des nouveaux hublots
Avant la mise à l’eau, nous avons dû nous occuper de toute la partie extérieure, à savoir le dessous de la coque (un travail de titan pour Bruno) et la pose des nouveaux hublots.
La coque
Il a fallu à Bruno des dizaines d’heures pour gratter l’anti-fouling et poncer les résidus ainsi que toutes les couches qui nous séparaient du gelcoat. Début mars, le patron du chantier naval est passé à notre demande pour mesurer le taux d’humidité de la coque, car nous avions des doutes par rapport à l’osmose. C’était une de nos plus grosses craintes, c’est pourquoi nous avions fait passer un expert avant la vente finale et nous lui avons fait confiance, à tort. Le taux d’humidité est très bas mais tout de même, cela nous a mis un petit coup au moral. Heureusement Monsieur Rüsch nous a dit que c’était très minime et qu’à notre place, il ne s’en ferait pas trop. Il nous a conseillé 5 couches de Gel Shield (un primaire epoxy qui empêche la pénétration de l’eau dans la fibre de verre de la coque) et 2 d’anti-fouling en nous disant que nous serions avec cela tranquille pour quelques années.
Bruno a donc poncé jusqu’au gelcoat et même jusqu’à la fibre là où il était abimé. Cela a pris énormément de temps et beaucoup d’énergie… Il était content de voir le bout. Ensuite avant un dernier coup de ponceuse de finition, nous avons rebouché les aspérités au mastic époxy et refait un joint autour de la liaison quille/coque. Puis il a fallu passer toutes les couches de peinture, tout cela très « just in time » parce qu’à cause de la météo et du temps qu’il a fallu pour faire tout cela, nous n´étions pas vraiment en avance. Passer les couches de peinture prenait environ 2h pour chaque couche.
Une semaine avant la mise à l’eau, toutes les couches étaient passées mais il fallait encore s’occuper des 4 pieds que Monsieur Rüsch allait déplacer le lundi matin de bonne heure. Bruno est donc allé matin et soir, avant et après son travail, poncer et passer les couches de peinture nécessaires, c’était une semaine très chargée ! Il était très content d’avoir terminé, voici le résultat :
[smartslider3 slider=2]
Les hublots
Lors de l’achat du bateau, l’ancien propriétaire avait justifié la présence d’un gros scotch noir sur le hublot du carré à bâbord, nous expliquant que le hublot était un peu abimé et pour éviter qu’il ne s’abime davantage. Nous avons été un peu naïfs sur ce coup-là et ne l’avons pas enlevé lors de la visite. Naïfs, car il s’avère que le hublot était fendu. Nous avons pu le constater lorsque Bruno a voulu le démonter pour préparer la peinture du plafond. Du fait que les autres hublots n’étaient pas de toute première fraicheur, nous avons pris la décision de tous les remplacer pour donner un petit coup de jeune à Waterproof.
Matériel nécessaire :
- Makrolon® : Nom commercial du polycarbonate
- Mastic résistant aux UV
- Primaires pour le mastic
- Scie sauteuse et perceuse avec forets et lames pour métal
Procédure :
-1) Découper chacune de plaques rectangulaires que nous avions commandées aux dimensions du hublot qu’elle allait (avantageusement ?) remplacer. Le Makrolon® se découpant très bien car moins cassant que le Plexiglas® cette étape ne fut pas des plus difficiles
-2) Présenter la plaque à sa place définitive, marquer les trous pour le passage des vis puis percer les trous.
-3) Appliquer le primaire sur le pont et le hublot (les parties encollées) puis le mastic/colle, bien penser à protéger avec du scotch les parties que l’on ne veut pas salir avec le mastic.
-4) Positionner le hublot, et passer quelques vis pour être sur du positionnement. Puis finir de placer les vis en équilibrant le serrage de façon a bien répartir le joint.
-5) Le meilleur pour la fin, lisser le surplus de joint intérieur/extérieur (du liquide vaisselle sur les doigts aide bien) et nettoyer l’excèdent une fois les protections retirées. De l’acétone sur un chiffon propre.
Cela a pris une journée en tout pour la pose des hublots entre la découpe, la préparation, et la pose en elle-même, environ 1h30 par hublot. Ce n’était pas si facile car nous avons réutilisés les anciennes vis et elles étaient encore pleines de l’ancien mastic, et il y avait un peu de peur de ne pas avoir un résultat propre.
Et voici le résultat :
[smartslider3 slider=3]
Intérieur : Cabine + salle d’eau
Cabine avant
Pour la cabine avant, il a fallu gratter toute la moquette sur les deux pans de coque, cela a pris une éternité et ce n’était pas une mission des plus valorisantes ! Ensuite, ponçage du plafond et peinture blanche, ponçage de toutes les boiseries et vernissage, peinture des cales sous le « plancher du lit ». Dis comme cela, cela a l’air relativement rapide, mais cela ne l’était pas réellement, d’une part, certaines parties de la pièce sont très difficiles d’accès et d’autre part c’était notre pièce d’essai donc nous prenions notre temps pour arriver au meilleur résultat possible. Pour la cabine il nous reste le plancher, les murs (isolation des côtés de la coque autour du lit) et brancher nos deux nouvelles petites lumières mais le gros-œuvre est terminé et nous pouvons dès à présent dormir dedans !
[smartslider3 slider=4]
La salle d’eau
Même procédure que pour la cabine, ponçage du plafond et des boiseries, puis peinture et vernis. Nous avons installé aussi de nouvelles toilettes et repeint toute la structure en blanc, seulement gardé l’évier bleu d’origine.
A terminer : Poser le placard au fond, brancher la lumière, installer un réservoir pour les toilettes (?) ainsi que l’évacuation du lavabo.
[smartslider3 slider=5]
Yee!!! Et vous appeler cela un loisir-passion-plaisir. Mais ils sont fous ces teutons. 😜
Bravo pour le boulot. Allez courage plus que quelques heures et Waterproof sera beau à faire rougir toutes les goélettes du port de Damp.