Carnet de voyage – du 11 au 30 juin 2020

Jour 11 – jeudi 11 juin 2020

Une belle marche de bon matin pour aller acheter du poisson frais pour le dîner de ce soir. Au programme de la journée, bricole pour Bruno et pour moi rédaction du blog. Guinness dort, comme d’habitude. Quand elle est dehors, c’est vraiment la petite mascotte ! Nous discutons dans tous les ports avec nos voisins (en partie grâce à elle car la discussion commence toujours pas :“Oh un chat sur un bateau, comme c’est mignon!). Il n’y a pas un seul port où nous n’avons pas discuté avec au moins un autre équipage, c’est super ! Beaucoup d’échanges, de conseils, tout est bon à prendre !

Bruno a installé le miroir, le nouveau pilote automatique, l’EPIRB (une balise permettant de signaler une urgence / détresse, et qui s’active au contact de l’eau). Le montage de la pompe de cale est en cours mais il nous manque un raccord.

Le poisson était excellent, nous nous sommes régalés ! Le plein d’oméga 3 avant de repartir demain.

Le joli port de Timmendorf

Jour 12 – vendredi 12 juin 2020

Après avoir discuté avec les personnes du bateau d’à côté, très sympa (le bateau s’appelle Milou et ils avaient pour projet de naviguer cet été en Bretagne, c’est notre drapeau breton cette fois qui a lancé la discussion !), nous sommes partis vers 10h, direction Kühlungsborn. Pas un souffle de vent au départ donc après avoir essayé de mettre les voiles, nous sommes repassés au moteur, quel dommage… Mais nous devions avancer un peu car le vent montait en fin d’après-midi. Après une heure de moteur, 2ème tentative de mettre les voiles, fructueuse cette fois. Bord de près, nous n’avons que cela depuis le début du voyage, donc le bateau gîte beaucoup. Quand le vent est monté un peu plus, Bruno a mis un ris dans la grand-voile (il a réduit un peu la voilure) et enroulé une petite partie du foc, pour que le bateau soit plus facile à barrer. Quelques virements de bord, plus ou moins réussis, pour atteindre notre destination. Vers le milieu de l’après-midi, il y avait quelques belles vagues, toujours très rapprochées. Entrée dans le port vers 16h, amarrage réussi. Nous allons voir quand nous repartons, car demain un orage est prévu et nous voulons aller à Warnemünde.

Après s’être amarrés, courses et passage à la capitainerie. Demain, nous louerons sûrement des vélos pour découvrir le coin et passer à un magasin de bricolage.

Nous commençons à prendre certains réflexes lorsque nous sommes au port, comme regarder où et comment cela se passe pour l’approvisionnement en eau, nous avons eu parfois quelques surprises et plus d’eau dans notre réservoir ! Nous regardons aussi quotidiennement où se situent les supermarchés avoisinants, car nous sommes à pied alors il faut prévoir le coup ! Notre garde-manger est encore bien plein mais il faut prévoir au niveau du frais et des fruits et légumes.

La météo est bien grise ce soir, et un peu humide. Ce sera un bon petit plat à l’intérieur du bateau et lecture au programme !

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Jour 13 – Samedi 13 juin 2020

Petit-déjeuner dehors, météo mitigée. Nous sommes allé louer des vélos pour aller à un magasin de bricolage à quelques kilomètres du port, il nous fallait encore un peu de quincaillerie pour installer les cadres, les derniers rideaux et un porte-serviette dans la salle de bain ! On y est presque niveau décoration intérieure.

Puis la mission de la journée était de couper les cheveux de Bruno ! Quel stress, mais quel fou rire nous avons eu ! Au final, le résultat n’est pas trop mal pour une première fois, au moins ses cheveux ne l’embêteront plus en navigation, c’était le but de la manœuvre.

Le vent souffle assez fort, nous irons nous balader sur la digue tout à l’heure pour voir la mer qui a l’air bien déchaînée.

Courte balade sur la plage, encore de la pluie… Il nous tarde qu’il fasse un peu plus beau et chaud, car les pulls et le chauffage sont de sortie encore aujourd’hui. Un bon petit plat ce soir au chaud dans le bateau, et lecture des divers manuels de navigation que nous avons à bord, afin d’allier la théorie à la pratique !

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La plage de Kühlungsborn

Jour 14 – Dimanche 14 juin 2020

Réveil très matinal, Guinness m’a réveillée en me chatouillant avec ses moustaches, la coquine !

Départ 9h, direction Warnemünde. La mer était un peu déchaînée, les vagues comme je l’ai déjà dit sont très rapprochées alors ce n’est pas très agréable. Un ris dans la grand-voile, le foc comme voile d’avant et c’est parti. Le bateau a encore beaucoup gîté et je n’étais pas vraiment à l’aise. Bruno a géré d’une main de maître, car la combinaison vague en face et gîte, je ne me sentais pas très bien. A tel point qu’à un moment j’ai eu un petit coup de panique. J’ai quand même réussi à faire les virements de bord nécessaires, en me cognant partout, mes jambes ne seront plus couleur peau mais bleues d’ici quelques temps ! Nous avons au bout d’un moment décidé d’enrouler le foc car le vent montait et que je n’étais toujours pas très à l’aise, et nous avons terminé la route au moteur, aidé de la grand-voile. Arrivés dans le chenal, beaucoup de trafic, un gros ferry, une péniche, des optimistes partout, il fallait être vigilant. Notre grand-voile était toujours hissée, il fallait l’affaler avant de rentrer dans le port dans lequel nous voulions passer la nuit. Il fallait bien calculer car nous devions nous mettre face au vent pour le faire et avec le trafic ce n’était pas évident. J’étais à la barre, Bruno au mât pour s’occuper de la grand-voile. Tellement concentrés sur cette action, je n’ai pas vu un bac qui voulait traverser. Je me suis fait klaxonnée, oups ! Plein gaz pour avancer plus vite pour ne pas trop l’embêter, puis Bruno a pu affaler la grand-voile avant que l’on embête le ferry qui arrivait dans le chenal. Demi-tour, vers le port que nous avions choisi. Pas de place. Deuxième alternative, un autre port à Warnemünde, en plein centre-ville, pas de place non plus. Par chance, il y a un autre port (bien moins mignon pour être honnête), juste à côté. Nous nous dirigeons vers là. Cette fois-ci, beaucoup de places libres, chouette ! Mais il ne faut pas oublier que le vent souffle toujours et s’amarrer dans ces conditions n’est pas toujours évident. Amarrage tout de même réussi, grâce à une dame qui a récupéré nos amarres d’avant ! Quelques réglages à faire pour que le bateau soit amarré à 100% et ensuite petite pause bien méritée dans le cockpit avant de bien ranger la grand-voile.

Nous avons décidé de nous diriger demain vers le Danemark. Le plan initial était d’aller directement en Suède, mais le vent en a décidé autrement. De plus, la Suède a ses frontières ouvertes, certes, mais si l’on arrive tout de suite en Suède, nous sommes contraints lorsque nous arrivons dans un autre pays par la suite, de faire une quarantaine. J’ai appelé la capitainerie du port au Danemark où nous voudrions passer la nuit de demain. Il m’a dit que c’était possible, mais la règle par rapport au Covid-19 est de rester 6 jours dans le pays (mais pas forcément dans le même port). C’est décidé, direction le Danemark demain ! Très excitant, il nous tardait de quitter l’Allemagne (le Mecklenburg-Vorpommern plus précisément) où les ports sont relativement artificiels (nous trouvons que cela ressemble aux Parcs Disney).

Bruno est allé pêcher mais a fait chou blanc, pendant ce temps lessive à la main pour moi et lecture / bronzette dans le cockpit. Quel bonheur ce beau temps tant attendu ! Cela donne une toute autre dimension à nos vacances.

Le soir, belle balade digestive tout au bout de la digue avec un magnifique coucher de soleil, et des pêcheurs, que l’on a observé afin d’apprendre un petit peu leurs techniques.

Une belle journée !

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Jour 15 – Lundi 15 juin 2020

Le jour tant attendu, nous quittons l’Allemagne. Direction le Danemark, Gedser plus précisément. Très belle navigation de 6h, vent parfait, mer agréable. Un vrai bonheur ! Nous avons seulement dû terminer au moteur la toute dernière partie, peu avant le chenal d’entrée vers le port, car le vent était tombé.

Le petit port de Gedser est super, nature comme nous le souhaitions ! Nous allons aller nous promener, peut-être pêcher et lire et profiter surtout du beau temps ! Trop contents d’être arrivés. J’avais une petite crainte quant au côté législatif car le Danemark n’accepte que les ressortissants allemands, norvégiens et islandais, selon les écrits de beaucoup de journaux que j’ai consulté. Sur le site officiel danois que j’ai consulté hier soir, il y avait bien écrit résident, mais mon doute n’a été levé une fois que nous avons payé notre place au port, j’ai quand même précisé pour être sûre, que nous sommes Français mais résidents en Allemagne, aucun problème ! Quel bonheur à nouveau ! Nous devons au minimum passer 6 nuits au Danemark mais cela ne nous pose aucun problème. Rien que d’arriver près des côtes, nous étions émus car il nous tardait vraiment d’être dans la nature et pas dans des marinas 4 étoiles.

De plus, peu avant l’entrée du chenal, je dis à Bruno que j’aimerai trop voir des phoques. Je tourne la tête vers l’arrière du bateau, que vois-je ? Une petite tête de phoque ! J’ai quand même dit à Bruno de vérifier que je n’hallucinais pas, mais non, nous avions bien un petit compagnon de voyage !

Résultat de la fin de journée, une baignade pour moi, 17 degrés pfiou mais en tant que bretonne il en allait de mon honneur !! Bruno s’est de nouveau essayé à la pêche, résultat, un sacré paquet d’algues ! Petit barbecue dans le bateau pour bien finir cette belle journée puis retour à la plage pour faire des photos du soleil couchant et de nouveau tentative de pêche pour Bruno. Sur le retour, Bruno a discuté avec deux danois qui pêchaient aussi, il a demandé conseil car c’est vraiment technique la pêche, quel type de leurre, d’appât, de canne. Quel type de poisson pêche-t’on et où ? Discussion apparemment très intéressante et les danois ont offert à Bruno trois appâts et une orphie qu’ils avaient pêchée ce soir, trop gentil !

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Jour 16 – Mardi 16.06.2020

Un peu traîné au lit puis petit-déjeuner au soleil dans le cockpit, plus couvert qu’hier. Petite balade pour découvrir les environs et quelques courses dans la supérette du coin. Arrivés au bateau, nous nous sommes demandé si l’on restait à Gedser, notre plan initial, où si l’on se dirigeait vers Hesnaes. Au vu des conditions météo, nous nous sommes décidés à prendre la mer car le vent d’ouest nous arrangeait pour la poursuite de notre voyage. Nous sommes donc partis vers midi, sortie du chenal au moteur puis nous avons déroulé le foc et nous sommes laissés porter jusqu’au bout de la jetée. Ensuite nous avons mis la grand-voile et j’ai barré une petite partie du bord de travers, c’était super agréable. Nous en avons profité pour affiner nos réglages de voile, tester quelques réglages. Nous avons fait toute cette navigation sur un bord, le long des côtes, c’était magnifique, paisible.

Arrivés à Hesnaes, tout petit port, amarrage un peu compliqué car le vent venait de travers donc nous poussait sur les places d’à côté. Heureusement le port était vide, nous apprenons tous les jours et perfectionnons autant que faire se peut nos amarrages.

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Jour 17 – Mercredi 17.06.2020

Nous sommes partis à 10h du joli petit port d’Hesnaes, nous étions les derniers des six voiliers qui ont passé la nuit dans ce port ! Cela fait une sacré différence avec les ports bien remplis d’Allemagne où nous avons passé les premiers jours. C’est tellement apaisant. Nous nous sommes dirigés vers Klintholm, malheureusement pas un souffle d’air donc nous avons navigué au moteur mais nous en avons profité pour étalonner notre nouveau pilote automatique, car barrer au moteur ce n’est pas le plus agréable, il faut sans cesse corriger la trajectoire, ce n’est pas du tout aussi fluide qu’à la voile.

Arrivés vers 14h au port de Klintholm, très mignon aussi, un peu plus de bateaux et des petites maisons de vacances mais très paisible aussi. Objectif de l’après-midi, glander ! La plage à côté du port est magnifique, Bruno persiste dans ses tentatives de pêche, cela va finir par payer ! De mon côté, lecture et bronzette. Puis dîner dehors dans le bateau et balade digestive pour atteindre le bout du môle pour la pêche et moi quelques photos puis retour au bateau pour moi en attendant que Bruno nous ramène un poisson, il n’a pas le droit de rentrer sinon ! Les couleurs sont magnifiques au coucher du soleil, un vrai bonheur.

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Jour 18 – Jeudi 18.06.2020

Départ à 10h de Klintholm, la mer semblait calme mais il s’avère qu’elle était bien agitée ! Nous avons mis les voiles assez rapidement et fait un long bord de près mais cela ne gîtait pas trop, en revanche les vagues nous embêtaient bien. Arrivés près des magnifiques falaises de Klintholm, nous avons voulu virer de bord mais l’écoute de foc était toute entortillée autour du bas-étai, il nous a fallu revirer de bord pour que Bruno puisse mettre les choses au clair au niveau de l’écoute, puis nous avons pris notre bord de travers, bien agréable malgré les vagues. Le vent a adonné à un moment de l’après-midi, c’est-à-dire qu’il a tourné, de façon à ce que l’on soit quasiment vent arrière. Nous n’avancions plus beaucoup et nous avons décidé d’enrouler le foc et continuer au moteur + grand-voile. Le moteur a fait un bruit bizarre à un moment puis le bruit s’est arrêté. Peu avant l’entrée dans le port, nous avons affalé la grand-voile dans des vagues parfois très hautes. Ensuite, au moteur direction le port, et pareil, encore le bruit bizarre. Il nous tardait de nous amarrer, de peur que le moteur ne décide de ne plus vouloir fonctionner. Amarrage pas trop mal réussi, notre voisin a pris les amarres à l’avant, ouf ! Il faut vraiment que je m’entraîne au lasso. Petit tour dans le port et Bruno à la pêche ensuite, étonnant vous me direz ! J’ai hâte qu’il nous ramène un poisson pour le dîner ! Demain minimum, nous restons à Rødvig, la météo est orageuse, nous en profiterons pour bricoler, faire du ménage, des jeux de société. Nous n’allons pas nous ennuyer !

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Jour 19 et 20 – Vendredi 19.06.2020 et samedi 20.06.2020

Journées au port. Au programme : lessives, tri des photos, installation des rideaux et le dernier cadre. Grand ménage et point sur les vivres qu’il nous reste et trouver des idées de recette. Le temps était un peu maussade, beaucoup de tentatives de pêche pour Bruno, nous ne mangerons toujours pas de poisson ce week-end je crois !! De mon côté, couture d’un rideau pour lequel je m’étais trompée dans les dimensions et beaucoup de rangement, mine de rien c’est pas si évident d’optimiser l’espace, il faut réfléchir à ce dont on se sert souvent et les placer de façon à ne pas avoir à tout déménager pour trouver ce que l’on cherche. Mais nous sommes sur la bonne voie !

Par temps gris, nous ne nous laissons pas aller, Bruno a fait des crêpes et nous avons bu une de nos bouteilles de cidre français (Normand celui-ci il me semble), acheté à notre crêperie préférée d’Hambourg avant notre départ.

Demain, nous partons vers la Suède, direction Malmö premièrement, pour rendre visite à des amis qui habitent là-bas. Cela va nous faire plaisir de les voir.

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Jour 21 – Dimanche 21 juin

Départ à 9h45. Nous sommes contents de quitter le port de Rødvig, il n’avait pas autant de charme que les ports précédents, mais ces deux jours nous ont permis de nous poser et d’avancer dans l’aménagement intérieur du bateau. Direction Malmö, le vent venait du Nord-Ouest donc long bord de près mais cela ne gîtait pas trop. Par moment la mer était un peu agitée mais nous avons eu de bonnes sensations, pas la même impression de se faire „balader“ que les fois précédentes. Alors soit nous nous habituons, soit c’était moins forts que les autres fois. Nous sommes passés sous le pont qui relie Malmö à Copenhague, c’était assez impressionnant. Nous avons eu quelques gouttes de pluie mais rien de bien dramatique. Arrivés à 16h à une des Marina de Malmö, c’est pas le plus charmant qui existe mais cela fera l’affaire pour les 2/3 prochains jours. Nous allons retrouver nos amis et faire quelques emplettes, nous profitons que ce soit une grande ville pour trouver un magasin de bricolage (encore!) et un magasin de multimédia pour un accessoire pour la GoPro.

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Jour 22 – Lundi 22 juin 2020

Réveil tardif car nous avons veillé un peu tard hier avec nos copains ! Quel plaisir de les retrouver, nous ne nous étions pas vus depuis deux ans. Nous avons loué des vélos pour aller dans la zone commerciale à 10 km du port. C’était super car nous avons pu découvrir Malmö. Il y a beaucoup de parcs, des canaux, demain c’est décidé nous sortons le kayak pour découvrir une autre partie de la ville. Une fois nos emplettes terminées, nous avons mangé un fish and chips dans un restaurant à la Marina, sous un grand soleil, c’était top. Puis Bruno est allé dans un magasin de pêche, s’équiper pour enfin réussir à nous ramener un poisson pour le dîner, puis mise en pratique directement après pendant que je lisais au soleil dans le cockpit ! Nous attendons les copains pour un barbecue au bateau, encore une super journée de passée.

Petite anecdote : la phrase que nous répéterons le plus pendant notre voyage je pense, c’est „c’est quoi le code déjà ?“. Dans chaque port où nous allons, il y a des codes différents pour les sanitaires, nous nous perdons très vite dans tout ca !!

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Jour 23 – Mardi 23 juin 2020

Nous allons quitter Malmö demain, alors nous avons fait quelques emplettes au supermarché et ensuite balade en kayak dans les canaux de Malmö, par ce temps, c’était vraiment génial.

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Jour 24 – Mercredi 24 juin 2020

Tout petit saut de puce aujourd’hui, nous voulions quitter Malmö et nous avions vu dans notre classeur de ports qu’en face de Malmö, il y avait un joli petit port, Vikhög, Pas un souffle d’air et il faisait déjà chaud ce matin. Nous sommes partis à 11h et fait une heure au moteur pour arriver dans ce port. C’est trop beau, l’eau est limpide, on y voit les poissons nager, cela a donné une furieuse envie à Bruno de pêcher. Après une petite collation et un petit plongeon pour voir sous le bateau (la profondeur du port était assez basse et nous voulions vérifier la marge en dessous de la quille, il y avait entre 5 et 10 cm, c’est peu !), Bruno est allé pêcher et lecture pour moi au soleil. Encore une belle après-midi. Bruno avait pêché un poisson (d’eau douce, bizarrement), mais celui-ci s’est échappé du sac dans lequel il se trouvait, à cause d’une vague. Quel dommage, ce ne sera pas encore pour aujourd’hui le poisson grillé au barbecue. Petit dîner et balade pour faire des photos et une vidéo avec le drone. Demain nous allons à l’île de Ven et nous prévoyons de mettre l’ancre vendredi près d’une autre île plus au nord. Il nous tarde de mettre l’ancre et d’être seuls au monde.

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Jour 25 – Jeudi 25 juin 2020

Départ 10h, au moteur, pas un souffle de vent, première navigation en short et t-shirt (et crème solaire 50 bien entendu !). Trois heures au moteur puis arrivés dans le port de Kyrkbaken sur l’île de Ven. Amarrage au top, chaleur écrasante donc petit tour en kayak le long de la plage pour se rafraîchir un peu, c’était bien agréable. Ensuite Bruno a gonflé l’annexe, installé le moteur, première utilisation. Il est parti pêcher et lecture et petite sieste à l’ombre pour moi, avec cette chaleur je n’avais pas envie de faire grand-chose d’autre ! Bruno est revenu bredouille malheureusement, dîner au soleil (moins chaud) dans le cockpit, ensuite rangement et balade pour faire des photos. Demain nous voulons mettre l’ancre à 35 miles d’ici, alors il nous faut préparer le bateau et charger tous nos appareils électroniques, car à l’ancre, pas d’électricité !

Miles parcourues : 15

Jour 26 – Vendredi 26.06.2020

Départ à 10h sous une chaleur déjà écrasante. Il nous tardait d’arriver en mer, mettre les voiles et avoir un peu d’air. Nous avons dit au revoir à nos voisins suédois du port, qui étaient très sympathiques, nous faisons de belles rencontres lors de ce voyage. La prévision que nous avions vu hier, au niveau du vent, était de 12-14 nœuds donc parfait pour une petite navigation tranquille sans trop de pression. Arrivés à la sortie du port, constat : pas un seul nœud de vent. La tristesse ! Nous avons tout de même hissé la grand-voile et laissé le moteur, nous étions un peu déçus mais c’est la vie ! Nous avions 35 miles à faire donc environ 6h de trajet, au moteur, c’est long ! Heureusement, nous avons „ptit Pote, l’autopilote“ qui nous permet de ne pas barrer six heures d’affilée au moteur. La chaleur était vraiment écrasante, notre pauvre petit châtelot avait très chaud, et nous aussi. J’ai essayé beaucoup de techniques pour la rafraîchir, gant mouillé, pattes dans l’eau, eau sur le museau (car elle ne boit pas quand elle a chaud, je ne sais pas si c’est propre au chat, mais Guinness ne boit jamais d’elle-même lorsqu’elle a très chaud). Nous sommes passés près de Mölle, très belle côte avec des falaises, et nous avons hésité à y mettre l’ancre mais nous voulions vraiment avancer plus vers le nord, alors nous avons continué. Pendant le trajet, nous avons pu apercevoir quelques dauphins, la mer était vraiment calme ! Ce sont de petits dauphins très foncés, ils sont souvent par deux ou trois lorsque nous les apercevons. Arrivés près de l’île où nous voulions mettre l’ancre, la première baie, au sud, était déjà bien remplie et très étroite (avec beaucoup de rochers), nous ne le sentions pas vraiment alors nous nous sommes dirigés vers le nord de l’île, plus abrité et plus large. Il y avait déjà quelques bateaux au mouillage, difficile pour une première fois de savoir où se mettre. Nous avons tourné un peu, et nous avons malheureusement touché un rocher au niveau de la quille et du safran, car nous étions concentrés sur l’endroit où mettre l’ancre. Un sacré coup au cœur, heureusement nous allions très lentement. Nous avons posé l’ancre et directement sauté à l’eau car la chaleur écrasante était toujours là, ainsi que des tonnes de moucherons qui avaient envahi le bateau peu de temps avant de rentrer dans la baie. Au moins dans l’eau, nous n’étions pas embêtés par les moucherons, et Bruno voulait vérifier l’état de la quille et du safran. Au niveau de la quille, rien à signaler, le safran en revanche a pris un petit coup, il nous faudra le réparer cet hiver, mais rien de bien méchant (nous l’espérons du moins). A l’avenir, nous ferons beaucoup plus attention. Les mouches ont peu à peu disparu du bateau, ouf ! Et nous avons profité de la fin d’après-midi et de la soirée dans cette belle baie, avec quelques voisins mais pas très proches, et un magnifique coucher de soleil (et un petit phoque qui a pointé le bout de son nez après le coucher de soleil).

Miles parcourus : 37

Jour 27 – Samedi 27 juin 2020

Nuit très courte. Endormis vers minuit et à 2h30 du matin je ne parvenais plus à dormir, le bateau bougeait dans tous les sens, c’était horrible. Pourtant nous avions regardé les prévisions et nous étions sensés être abrités. Comme quoi, il y a toujours des imprévus en ce qui concerne la météo ! Guinness est venue nous rejoindre à 4h et elle n’était pas très bien, peu de temps après, elle a vomi dans notre lit. Fichu mal de mer. Je n’étais pas loin de faire comme elle. J’ai ouvert la fenêtre de la cabine pour que l’on respire, elle est sortie directement prendre l’air et j’ai vu un autre bateau qui s’en allait, je pense qu’ils étaient aussi importunés, cela remuait vraiment beaucoup. Bruno a été réveillé par toute cette agitation et nous avons décidé de partir nous abriter dans le port d’à côté. Nous avons vu un super lever de soleil, nous n’en avions pas encore vu ici, car à 4h du matin, nous dormons ! Arrivés vers 6h au port de Torekov, nous nous sommes amarrés. Guinness était en meilleure forme et s’est même baladée dans le port (nous avons vite mis le harnais car c’est la première fois qu’elle quittait le bateau depuis début mai !). Nous en avons profité pour faire du rangement et du ménage dans le bateau, nous ne voulions pas retourner nous coucher. Nous sommes allés faire quelques emplettes (nous avons croisé des dizaines de personnes en peignoir, dans la rue, au supermarché, peut-être une coutume de la ville ?) Nous étions un peu surpris ! Après les emplettes, nous avons fait le plein de gasoil et nous sommes dirigés vers Skallkroken, plus au nord. Nous avons commencé au moteur et peu de temps après le départ, le vent s’est levé alors nous avons mis les voiles. Quel bonheur ! Nous avions hâte d’enfin arrêter le moteur ! Après deux heures à la voile, le vent est retombé, il faisait une chaleur étouffante et nous avons affalé les voiles et finit au moteur. Arrivée dans le petit port sans encombres, amarrage sans problème et vite, nous nous sommes précipités dans l’eau (toujours pleine de méduses inoffensives…). Après cela, pêche pour Bruno et sieste pour moi. Des voisins viennent de s’amarrer à côté de nous, ils ont aussi un chat, peut-être un compagnon pour Guinness pour ce soir ? Pour l’instant elle se remet de ces deux jours un peu compliqués, elle dort.

Nous avons bien discuté avec nos voisins, des suédois, super gentils.

Guinness n’a pas trop calculé l’autre chat, elle a juste fait la belle sur la grand-voile !

Miles parcourues : 18

Jour 28 – Dimanche 28 juin 2020

Réveil à 8h, petit-déjeuner tranquille, il faisait moins chaud, très appréciable. Ensuite une bonne heure et demie de randonnée dans les bois et la réserve naturelle attenante au port. C’était vraiment joli. Départ vers midi de Skallkroken pour Glommen. Conditions super agréables, nuageux mais un petit rayon de soleil, entre 10 et 15 nœuds de vent, parfait. Nous avons mis les voiles directement après la sortie du port. Il faut être très vigilant ici, il y a des rochers partout (et souvent pas visibles mais peu profond, nous en avons fait les frais la dernière fois dans la baie). Deux heures de navigation au top, Ptit Pote le Pilote a pris la main sur la barre, Bruno a mis une canne à pêche en fonction et c’est parti ! Nous avons eu une touche à un moment mais nous étions sûrement trop rapide, le poisson s’est décroché de l’hameçon. Après ces deux heures, le vent a commencé à monter (17-18 nœuds). Ni une ni deux, le foc est enroulé à 1/3 et nous avons pris un ris dans la grand-voile, sans encombre. Après cela, le ciel commençait à devenir bien plus menaçant, nous voyions arriver les gros nuages noirs droit sur nous. Nous étions près du port, nous avons affalé les voiles et à peine rentrés dans le port, nous avons eu des rafales jusqu’à 27 nœuds donc autant vous dire que l’amarrage a été fastidieux. Premier essai, un monsieur nous attendait sur le quai pour prendre les amarres. Je lance l’amarre avant, gros échec, elle retombe à l’eau, nous refaisons un tour pour refaire la manœuvre et là le vent se met à souffler encore plus fort. Guinness entre temps était sortie de son endroit fétiche et a eu l’idée géniale de venir sur le pont sous la pluie battante et les rafales de vent… Je l’ai récupérée car elle miaulait et paniquait, et mise à l’intérieur car il me fallait tout l’espace dehors sans me préoccuper d’elle. Finalement nous réussissons à nous amarrer sans trop de dégâts (l’ancre a juste touché les pneus (merci les pneus)) qui étaient contre le ponton.

Port peu charmant mais ca ira pour cette nuit. Soirée cocooning en perspective avant de repartir demain matin pour de nouvelles aventures.

Miles parcourues : 16

Jour 29 – Lundi 29 juin 2020

Nous avons mis un réveil à 7h, le premier réveil depuis des semaines, car nous voulions partir tôt afin d’avoir des conditions encore à peu près tranquilles. Départ à 8h en direction de Varberg, pour se mettre à l’abri dans un port où il y a toutes les commodités, étant donné que des vents forts sont prévus pour quelques jours. Beaucoup de vagues, le vent n’était pas trop fort mais les vagues étaient bien présentes et toujours très rapprochées. Je commençais à me sentir un peu vaseuse, mais la navigation n’a duré que deux heures donc c’était supportable. Amarrage réussi derrière un mur, bien à l’abri du vent. Petite balade dans Varberg et sinon nous n’avons pas fait grand-chose de la journée, cela fait du bien parfois.

Miles parcourus : 12

Jour 30, 31, 32 – Mardi 30 juin 2020, Mercredi 1er juillet 2020, Jeudi 2 juillet 2020.

Nous avons décidé de passer quelques jours à Varberg, en attendant que les conditions météo s’améliorent. Mardi, le vent a soufflé jusqu’à 40 nœuds en rafale, c’était impressionnant dans le port. Nous profitons de ces quelques jours pour bricoler dans le bateau, du ménage, des lessives, des courses. Nous nous sommes baladés dans la citadelle de Varberg lors du coup de vent, c’était magnifique. Ainsi qu’une belle balade à vélo jusqu’à une presqu’île au nord du port. Nous irons visiter la ville cet après-midi avant de repartir demain de ce port sympathique.

Bilan du mois de juin

Notre trajet depuis le 11 juin 2020 – 500 miles parcourus depuis le 1er juin

Un beau début de voyage. Nous avons l’impression que les vacances ont vraiment commencé lorsque nous sommes arrivés au Danemark, cela devient tout de suite plus dépaysant lorsque l’on ne comprend pas la langue, et les paysages sont magnifiques. Nous sommes beaucoup plus sereins en navigation et lors de nos amarrages mais il nous reste encore tant à apprendre ! Vivement la suite du voyage et d’atteindre l’archipel de Göteborg. Ensuite nous verrons si nous continuons en Suède ou si nous nous dirigeons vers la Norvège, suivant les conditions d’ouverture des frontières de cette dernière.

Le deuxième épisode est terminé ! Merci pour vos retours pour le premier épisode, cela nous fait toujours très plaisir !

Des nouvelles du chantier – Novembre 2019

Convoyage Damp – Grünendeich

Depuis quelques jours, le port de Damp si animé tout l’été commencait à se vider de ses bateaux et de ses promeneurs. C’est la fin de la saison, qui est passée à une allure folle ! Donc nous voilà de retour près d’Hambourg pour l’hivernage.

Pour ce convoyage, nous étions beaucoup plus détendus et sereins. Nous sommes partis le jeudi 4 octobre au matin de Damp à la voile jusqu’à l’embouchure du Kieler Förde, la mer était agitée, les vagues venaient sur le côté du bateau, personnellement j’ai eu quelque fois un peu peur, je préfère les vagues de face… Ce qu’il y a de bien en bateau, c’est qu’on ne dérange pas grand-monde (à part El Capitano à la barre), si l’on doit extérioriser ses sentiments. (= crier un bon coup fait beaucoup de bien et ensuite je me sentais mieux, car en plus les vagues n’étaient pas vraiment grosses !).

Nous avions décidé de bien avancer le jeudi, jusqu’à Rendsburg. Ce qui signifie, passage de l’écluse de l’entrée du Nord-Ostee-Kanal. Cette fois-ci, pas de boule au ventre comme au convoyage aller, et oui ! Maintenant, on sait comment cela fonctionne. Ensuite trois heures au moteur, ce qui n’est pas du tout le plus fun dans l’utilisation du bateau, mais règles de navigation oblige.

Nous avions déjà prévu de ne pas aller au petit port qui nous avait tant posé problème à l’aller – mais si, souvenez-vous ! Nous avons donc passé la nuit dans un autre port juste à côté, où nous avons rencontré une connaissance du port de Damp, le monde est petit !

Après une bonne nuit de sommeil, il fallait faire le plein. Le hic, la station se trouve dans le fameux petit port qui nous effrayait tant. Nous y sommes toutefois retourné, et quelle ne fut pas notre surprise, en fin de compte, il n’est pas si petit que cela et manoeuvrer à l’intérieur n’était pas si compliqué, notre vision a complètement changé. C’était assez amusant.

Passons au moment pas très rigolo du voyage, à partir de Rendsburg jusqu’à Brunsbüttel, 6 heures de moteur, dont 2/3 heures sous une pluie diluvienne… Ce ne sont pas les moments que l’on préfère ! Arrivés à Brunsbüttel, un semblant de port juste à côté de l’écluse, qui était ma foi déjà bien rempli lorsque nous sommes arrivés à 16h. Après avoir fait deux tours, ne sachant pas vraiment que faire car il n’y avait plus aucune place de libre au ponton, nous nous sommes dit que l’on pourrait essayer de se mettre à couple (amarrés à un bateau qui est lui-même amarré au ponton). Nous avons demandé à un premier bateau à quelle heure ils partaient le lendemain, pour être sûrs de ne pas déranger, mais ils partaient à 5h du matin… Petite parenthèse – à la sortie de l’écluse de Brunsbüttel il y a des courants forts dans l’Elbe, et selon l’état de la marée ils vont donc dans une direction ou une autre. Ceux qui voulaient aller vers le Nord (Cuxhaven par exemple) devaient donc partir de très bonne heure. Pour notre part nous devions partir vers 12/13h pour avoir les courants avec nous. Fin de la parenthèse.

Nous nous sommes donc amarrés à un bateau, des danois nous ont aidé car c’était la première fois que l’on s’amarrait à couple, nous ne savions pas vraiment exactement comment procéder.

Peu à peu, le port était rempli de bateaux et tout le monde s’amarrait à couple, parfois trois ou même quatre bateaux ensemble. D’ailleurs, un autre bateau s’est amarrés à côté de nous et ils allaient aussi à Grünendeich !

Tout les bateaux ou presque ont dû s’amarrer à couple

Le lendemain matin nous avons donc du attendre toute la matinée d’aller prendre l’écluse, c’était un peu long. Le port de Brunsbüttel n’est pas très beau et être juste à côté de l’écluse, c’est impressionnant avec tous les cargos et porte-containers, mais aussi très bruyant.

Vers 13h nous sommes enfin partis en direction de l’écluse, une fois l’écluse passée, cap sur Grünendeich, les courants n’ont été avec nous que les deux dernières heures, nous avons dû lutter longtemps contre le courant. Nous sommes arrivés vers 18h à Grünendeich à la fois contents de ce convoyage réussi, mais tristes aussi de ne plus pouvoir naviguer les prochains mois ! Mais nous ne risquons pas de nous ennuyer avec tous les travaux qu’il nous reste à faire.

Préparation au grutage

Le lendemain du convoyage, nous sommes retournés au bateau, car il fallait tout préparer pour le grutage : dégréer le bateau et le vider.

Nous avons commencé par enlever la voile d’avant de l’enrouleur puis ensuite la plier le plus proprement possible pour qu’elle soit en bon état à la fin de l’hiver. Ensuite la grand-voile, même principe. Ensuite il fallait démonter la bôme et organiser tous les bouts.

Les voiles sont enlevées, la bôme démontée, Waterproof est prêt pour le grutage !

Grutage

Le grutage a eu lieu le 12 octobre en début d’après-midi. Pour cette partie là, nous n’avons pas grand-chose à faire, à part amener le bateau jusqu’à la grue, ensuite les gars du chantier naval s’occupent de tout ! Ils démâtent d’abord puis ensuite vient le tour du bateau en lui-même. C’est toujours très impressionnant de voir Waterproof sortir de l’eau. Nous étions très impatients de découvrir l’état de la coque, Bruno ayant passé tant de temps l’hiver dernier. Heureusement, tout était encore en très bon état ! Ensuite le bateau est emmené avec un tracteur sur le chantier pour le passer au karcher puis ensuite à sa place pour l’hiver. Après le grutage, nous avons du juste nous occuper du mât, à savoir tout regrouper les haubans et bouts autour du mat et les „ficeler“. Nous ne reverrons le mât que début mars je pense, car nous avons de l’életronique à rajouter en haut.

Une fois le grutage terminé, nous avons fini de vider le bateau, afin de pouvoir nous lancer le plus rapidement possible dans la rénovation.

Rénovations

Vous devez vous dire „Mais qu’ont-ils encore à faire?“. Et bien, encore des tonnes de choses afin de préparer le bateau au voyage. A la fin de l’article, vous trouverez un petit récapitulatif vidéo de tout ce qu’il nous reste à faire.

En ce qui concerne l’extérieur, tout est quasiment fini. Il reste quelques missions esthétiques tel que le polissage du cockpit et de la coque, mais cela attendra le début du printemps, ainsi que trouver une solution pour l’étanchéité du mât.

À l’intérieur, le gros-oeuvre est terminé : tous les plafonds sont peints, les murs du carré, de la salle de bain, de la cabine sont vernis. Pour ces trois pièces, il s’agit plus de travail de finition :

  • Pour la cabine, isolation et fixation des lattes le long des murs, branchement des lampes, fixation des étagères dans le placard, fixation de la tringle à l’entrée pour y accrocher le beau rideau (à la place de la porte qu’il y avait avant)
  • Pour la salle d’eau, fixation des étagères, branchement de la lampe et changement de l’aération.
  • Pour le carré, peinture des cales au centre, fixation de toutes les étagères, électricité.

Pour l’arrière du bateau, on a quand même encore beaucoup de travail. Nous avons fait la moitié du travail dans la cuisine, il nous faut encore vernir les bois bruts ainsi que créer une isolation derrière le four. Nous devons aussi peindre les cales et poncer, peindre et vernir cette fameuse couchette arrière qui nous servira de garage.

Voici la vidéo tournée hier, j’espère qu’elle vous permettra de mieux visualiser mes écrits.

Notre objectif (sûrement utopique direz-vous) est de terminer tout ce travail d’esthétique pour fin décembre, nous permettant ainsi d’avoir les trois premiers mois de l’année pour préparer Waterproof pour son grand voyage, avant sa remise à l’eau début avril, et notre grand départ début juin.

Et voilà où nous en sommes actuellement !

La mise à l’eau – 6 avril 2019

La vue de Grünendeich au petit matin avant la mise à l’eau

Ca y est, le grand moment tant attendu est arrivé, nous avons notre rendez-vous à 9h à la grue le samedi 6 avril. La peinture de la coque est terminée juste à temps, un soulagement. Avant la mise à l’eau nous avions décidé de nettoyer la partie émergée coque pour qu’elle brille bien et Bruno devait s’occuper de mettre le mât en place, à savoir réinstaller les haubans et barres de flèches. Pendant que je nettoyais la coque, j’ai vu Bruno s’inquiéter de ne pas réussir à remettre les barres de flèches, qui se bloquaient constamment. Je suis allée l’épauler, sans succès, nous avions peur de casser quelque chose. Il était 19h30, j’ai suggéré que l’on rentre à la maison et que l’on demande un coup de main le lendemain matin au chantier naval. Nous avions peur que l’on nous décale la mise à l’eau du bateau, mais il n’en fut rien ! Nous sommes arrivés à 7h30 le lendemain matin et avons essayé une dernière fois avant de se diriger vers le bureau du chantier où nous avons demandé de l’aide. Monsieur Mutzberg est venu avec nous et a essayé également, sans succès ! Il est donc allé chercher un maillet pour faire rentrer les barres de flèche en force une fois les haubans positionnés, et cela a fonctionné du premier coup. Évidemment, nous ne voulions pas forcer de peur de casser quelque chose, mais pour le coup c’était la solution adaptée. Nous avons donc soufflé un bon coup et commencé à tout préparer car l’heure de mise à l’eau approchait à grand pas.

Waterproof arrive à bord du tracteur
En préparation pour le grutage

A 9h15, nous avons vu arriver Waterproof sur la remorque du tracteur. Une émotion particulière à ce moment, car nous y étions enfin, ce moment tant attendu ! La grue a fait tout le reste du travail, je suis restée à terre pour toute la manœuvre de remise en place du mât, Bruno était dans le bateau et assistait les hommes du chantier. Puis nous nous sommes dirigés vers le ponton où nous devions nous amarrer, et rapidement, car la marée descendait et bientôt la profondeur ne serait plus suffisante. C’était 100m au moteur mais nous étions déjà très contents. Pour l’amarrage – pour rappel nous sommes en apprentissage et depuis 6 mois nous n’avions pas été en navigation – nous avons eu des difficultés à nous arrêter précisément où nous voulions nous arrêter, heureusement il y avait très peu de bateaux au ponton ! Nous avons rectifié le tir à l’aide de nos amarres en tirant Waterproof dans la bonne direction (en marchant à coté sur le ponton). S’il y avait des spectateurs à ce moment-là, ils ont du bien rigoler ! Le reste du week-end, nous avons nettoyé l’extérieur et fait deux/trois bricoles à l’intérieur.

Le grutage
Il est à l’eau !
Bruno grimpe en haut du mât !

Il a aussi fallu que Bruno grimpe au mât avec du super matériel d’escalade, pour installer le lazy bag correctement et accrocher une petite poulie pour pouvoir hisser nos couleurs sur le côté du mat.

Le convoyage de Grünendeich à Damp

Nous avions décidé depuis quelques semaines de faire le convoyage lors du week-end de Pâques, car le vendredi et le lundi sont fériés en Allemagne. Cela nous évitait de poser des congés. Bien sûr, nous regardions régulièrement la météo les jours précédant le départ, et nous étions ravis de voir des prévisions plutôt clémentes pour un mois d’avril à Hambourg.

Et voilà notre trajet !

Etape 1 – Vendredi 19.04.2019 – Grünendeich -> Rendsburg

Pour partir de Grünendeich, le réveil a sonné à 5h du matin, petite boule au ventre pour tous les deux de se lancer dans la petite aventure ! Il fallait partir le plus tôt possible pour qu’on ait les courants avec nous jusqu’à Brunsbüttel. Le soleil se levait donc, nous sommes partis vers 6h et presque directement à la sortie de l’île en face de Grünendeich, Lühesand, nous avons croisé deux phoques dans le fleuve ! Il faisait un temps magnifique, pas un nuage. Nous n’avons pas eu très chaud, heureusement nous avions prévu le coup ! Après 3h30 au moteur dans l’Elbe, nous sommes arrivés à l’écluse.

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Le passage de l’écluse – notre première écluse :

Beaucoup d’appréhension ! Nous avions lu des articles à ce sujet mais nous ne savions pas exactement à quoi nous attendre ! Nous étions branchés sur le canal VHF de l’écluse pour savoir à quelle heure aurait lieu le passage. Il nous a fallu attendre environ une petite heure devant l’écluse avec une quinzaine d’autres bateaux dans l’espace d’attente. Tout le monde face au vent et au courant en attendant les instructions des éclusiers. Au bout d’un moment, nous avons vu tout le monde se diriger vers l’entrée de l’écluse donc nous avons suivi. Nous étions dans les derniers, il fallait avancer assez lentement et se mettre d’un côté ou de l’autre de l’écluse. Pour nous c’était à bâbord. Arrivés près du ponton, je suis passée de l’autre côté des chandeliers et tant bien que mal je suis descendue sur le ponton, qui était extrêmement bas ! Et c’est à ce moment-là que j’ai réalisé avoir oublié l’amarre avant, qui était restée dans le bateau… Ce qui a donné comme résultat que le nez de Waterproof partait vers le milieu de l’écluse, petit moment de panique, Bruno va me chercher l’amarre et un monsieur nous aide à nous amarrer, il était super gentil ! Les portes se sont ensuite fermées et là nous avons respiré un grand coup. Maintenant, il fallait attendre que l’écluse se remplisse et qu’on puisse en sortir, direction le Nord-Ostsee-Kanal (NOK). Après réflexion, le passage de l’écluse n’a rien de spectaculaire, mais l’appréhension venait surtout du fait que l’on ne savait pas à quoi s’attendre. Une fois l’écluse ouverte, nous nous sommes dirigés dans le NOK. A partir de ce moment-là, nous sommes encore au moteur et nous avons environ 6h de navigation avant d’arriver à Rendsburg, où nous avons prévu de passer la nuit. Le NOK en soi n’est pas une sacrée aventure, c’est toujours tout droit, c’est au moteur, la seule distraction consiste en quelques porte containers qui passent étonnement près de nous. Par chance nous avons eu très beau temps donc nous avons pu profiter dehors.

L’arrivée à Rendsburg :

Cela faisait 10h que nous étions partis de Grünendeich et la fatigue commençait à se faire sentir. Il nous fallait nous arrêter au port de Rendsburg. Nous sommes donc arrivés et constatés qu’il y avait peu de places de libres, et que l’espace pour les manœuvres était très réduit (TROP REDUIT). Nous avons donc commencé à chercher une place libre et nous avons entrepris la manœuvre. Bruno est aux commandes dans le cockpit et moi sur le pont du bateau à tenter de le guider (je dis bien tenter…). Le système d’amarrage est sur pieu à Rendsburg, comme dans la majorité des ports de la mer Baltique. Encore une première pour nous, et pas dans des conditions très évidentes, le vent d’Est poussait Waterproof dans la mauvaise direction et dans un port où l’écart entre les bateaux de chaque côté des pontons est environ équivalent à un Waterproof. Après des minutes très longues à ne plus savoir comment faire, en ayant peur de casser les bateaux voisins en manœuvrant, deux messieurs nous ont heureusement aidés à rentrer dans la place et à nous amarrer. Tout cela devant une terrasse de restaurant bien pleine, nous avons fait un peu l’animation de fin d’après-midi ! Nous avons offert une bière à l’un des hommes et sa compagne, nous l’avons savourée aussi après une journée si intense en émotions. Et ensuite un bon petit repas et une bonne nuit de sommeil avant de repartir pour de nouvelles aventures. Avec comme question omniprésente : « Comment allons-nous sortir de là ?? »

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Etape 2 – Samedi 20.04.2019 – Rendsburg -> Laboe

Réveil vers 7h le samedi matin, une boule au ventre déjà pour ma part. Quelques courses, un petit-déjeuner et nous voilà prêts à repartir. Tout le monde était en train de prendre son petit-déjeuner, chacun dans son cockpit, nous nous sommes dit que c’était reparti pour l’animation en repartant. Nous avons bien organisé notre départ avec Bruno, qui fait quoi, quand, etc… Moteur en route, nous larguons les amarres et nous sortons de notre place sans trop de difficultés, nous n’étions pas peu fiers ! Et nous voilà repartis pour environ 3 à 4 heures de moteur avant d’arriver à la seconde écluse.

Pour la seconde écluse, nous étions plus sereins, jusqu’à ce que nous nous en approchions et nous apercevions les autres bateaux se diriger vers l’écluse. Il nous restait encore quelques centaines de mètres à parcourir et nous n’étions pas sûrs de l’atteindre avant sa fermeture. Il a donc fallu appeler à la VHF pour savoir si nous avions le temps. L’éclusier nous a dit que si nous nous dépêchions, cela devrait être jouable. Ce que nous avons fait, nous sommes donc arrivés à l’écluse, j’ai pris l’amarre avant (je ne refais pas deux fois la même sottise) et l’amarre arrière et Bruno s’est approché du ponton. En voulant descendre du bateau, le ponton étant toujours très très bas, je me suis cassée la binette (vous savez, comme dans les dessins animés où quelqu’un glisse sur une peau de banane), une chute bien ridicule – j’en rigole encore – mais il fallait se relever rapidement et amarrer le bateau. Après tout le reste s’est bien déroulé, nous étions tellement plus sereins ! A la sortie de l’écluse, nous sommes arrivés dans le Kieler Förde. Nous avons traversé le chenal puis fait une petite pause avant de hisser les voiles. Nous avions prévu à l’origine de nous diriger directement vers Damp, quitte à le faire au moteur, mais au vu des conditions météorologiques relativement bonnes et du temps qu’il nous restait, nous avons décidé de dormir à Laboe le soir et donc de profiter de l’après-midi pour naviguer. Nous avons tiré des bords, appris à maîtriser un peu Waterproof au niveau de la navigation, tout cela sous un magnifique soleil. Après deux heures de navigation, nous sommes arrivés au port de Laboe. Nous avions regardé le système d’amarrage en amont, il s’agit aussi de pieux. Devant le port, nous avons affalé les voiles et Bruno a fait quelques manœuvres (marche avant/arrière, pour enfin prendre le temps de voir comment le bateau réagit entre les différentes allures). Nous nous sommes organisés pour l’amarrage, sommes rentrés très doucement dans le port, dans le calme et nous avons cherché une place………… où nous avons réussi à nous amarrer sans aide extérieure ! Bon, ce n’était pas une place avec des pieux mais avec un Catway. Mais pour la première fois, tout s’est fait dans le calme et sans pression, et c’est grandement appréciable. Nous avions vu sur le Kieler Förde de notre place, c’était très joli. Pour fêter cette belle journée, nous sommes allés au restaurant et petite promenade au port avant de retrouver les bras de Morphée.

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Amarrés à Laboe sous un temps magnifiques, et nous avons hissé nos couleurs, dont nous ne sommes pas peu fiers ! (Merci Jean-Marc)

Etape 3 – Dimanche 21.04.2019 – Laboe -> Damp

Le dimanche, départ de Laboe vers 10h après un bon petit-déjeuner au soleil (nous avons vraiment eu beaucoup de chance avec la météo qui aura été clémente tout le week-end), nous sommes partis vers Damp. Nous avons traversé le chenal au moteur pour éviter tout problème avec les cargos. Une fois passé le chenal, nous avons hissé les voiles, cap sur Damp ! C’était un vrai bonheur d’être à la voile, sans le bruit du moteur. A un moment, j’ai entendu un bruit, il m’a semblé voir un poisson hors de l’eau, et en fait il s’agissait de deux dauphins qui jouaient derrière le bateau, c’était magique ! Après 3h de navigation, nous sommes arrivés devant le port, affalé les voiles, préparé l’amarrage et nous avons découvert notre port d’attache pour l’été, au ponton C !

Et la place de Waterproof pour l’été !

Bilan : c’était un super week-end, riche en émotions de toutes sortes, surtout le vendredi. Cela nous a appris déjà à prendre notre temps pour les manœuvres, de plus, plus nous nous exercerons, le plus nous serons à l’aise ! Et même des marins de 10/15 ans d’expérience nous ont dit qu’ils ont toujours cette petite appréhension lors de l’arrivée dans un port et de l’amarrage. Nous commençons à nous approprier les lieux, les mécanismes de la navigation. La semaine prochaine, nous faisons une croisière-école durant 6 jours, ce qui nous permettra d’apprendre encore énormément ! Une petite pause dans les travaux qui fera du bien.

Notre premier voyage : Büsum – Grünendeich

– 6/7 octobre 2018 –

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Un succès ! Beaucoup de stress et d’appréhension mais aussi très heureux d’y être parvenus sans aide extérieure. Nous avions beaucoup réfléchi à la façon de procéder, par rapport à notre manque d’expérience et les conditions météorologiques.

Hans-Jörg nous avait dit que les conditions à partir d’octobre n’étaient pas du tout favorables à la navigation, ce qui nous a un peu effrayés. On s’est donc mis d’accord, que si on ne sentait pas de faire seuls la traversée, nous aurions pris un skipper avec nous. Cependant, les conditions étaient optimales (bon, optimal n’est peut-être pas le terme, mais du moins pas force 8 de vent !). Nous sommes donc arrivés le vendredi 5 à Büsum par le train et avons passé notre première nuit à bord. Ce soir-là nous avons étudié toutes les cartes, essayé de préparer toutes les éventualités, mais nous savions déjà d’avance que la météo serait clémente et qu’il nous faudrait très certainement y aller au moteur le samedi car pas un souffle de vent prévu pour la journée. Nous avons donc décidé de partir vers 11h en direction de Cuxhaven, afin de profiter des courants favorables. La sortie de Büsum n’est pas évidente car il y a beaucoup de hauts fonds. Bruno avait préparé déjà les cartes, avait étudié toute la route, je lui faisais 100% confiance. Et quelle joie d’être à la barre de son bateau, même si cela est toutefois un peu stressant ! Cette journée du samedi s’est passé sans encombre, nous avons vu plusieurs phoques dans la mer du Nord, il y en a un qui s’est approché tout près du bateau, c’était magique. Une mer d’huile, personne autour de nous, un peu de brouillard par-ci, par-là, une atmosphère bien particulière mais pas désagréable. Puis, les courants se sont inversés et nous n’avancions quasiment plus, notre but étant d’arriver avant la tombée de la nuit dans la Marina de Cuxhaven pour trouver une place et s’amarrer tranquillement. Objectif finalement atteint (mis à part l’amarrage tranquille !!). S’amarrer fait partie pour moi actuellement des plus grosses difficultés. Nous avions prévu de nous amarrer côté babord, mais c’était sans compter sur les courants dans le port qui ne nous aidaient pas du tout et au contraire, amenaient Waterproof dans l’autre direction ! Heureusement, au ponton il y avait 5/6 places de libre, on a du s’y reprendre à trois fois, avec le stress en plus de casser quelque chose ou de ne jamais y arriver ! Comme on dit, il faut bien commencer un jour et il s’avère qu’on ne s’était pas bien préparés mais cela s’améliorera avec l’expérience (J’espère !!). Une fois le bateau bien attaché, on a bien apprécié se poser avec une petite bière dans le cockpit (Attention, la consommation d’alcool est dangereuse pour la santé).

La nuit à Cuxhaven fut mouvementée et nous avons peu dormi car il y a eu une petite tempête et nous avions peur que le bateau se décroche.

Après nos quelques heures de sommeil, le réveil a sonné car il ne fallait pas partir trop tard, sinon nous aurions eu les courants de face et nous n’aurions pas pu avancer. Ainsi, vers 8h on est partis, le vent soufflait et Bruno a pris les commandes pour sortir du port. Il y avait un peu de vagues et du vent, nous avons essayé de hisser les voiles mais je n’étais pas encore prête dans ma tête, un peu stressée et je n’arrivais pas à hisser la grand-voile car elle était un peu coincée. Finalement, nous avons décidé d’avancer au moteur encore un petit peu et établir un plan d’attaque pour que je me sente plus à l’aise. Le deuxième essai a été concluant, première fois que l’on mettait les voiles sur notre bateau. Le sentiment de liberté ! Il nous tarde vraiment d’être très à l’aise, je pense qu’en repensant à notre premier voyage avec Waterproof, nous en rigolerons vraiment !

Ne plus entendre le bruit du moteur mais seulement la coque qui glisse sur les vagues, quel bonheur ! Le courant était dans notre sens alors nous avons fait quelques petites pointes de vitesse ! Nous pensions arriver beaucoup plus tard à Grünendeich, sur l’Elbe, mais à 14h nous étions prêts à accoster. Cette fois-ci, nous nous étions mieux préparés, nous avons fait la manœuvre plusieurs fois et un monsieur qui était sur le ponton nous a aidé à amarrer le bateau. Heureusement que la communauté des marins est là pour conseiller les débutants que nous sommes, c’est rassurant !

C’est le cœur un peu gros que nous sommes rentrés à Hambourg, car maintenant nous devons attendre des mois avant de pouvoir naviguer à nouveau, mais pendant les mois d’hivernage, nous avons de sacrés rénovations à faire ! Je vous en parle dans un prochain article…

Le trajet emprunté